Après la pose d’une banderole, par les opposants au projet de carrière, sur l’axe Richelieu Sainte-Maure (voir l’article du 11 avril), Renaud Jospin, directeur de Sograco a souhaité réagir. « Nous comprenons parfaitement les inquiétudes de certains habitants sur le projet, que nous portons. C’est pourquoi nous tenons à dialoguer avec chacun, en toute transparence, pour expliquer les raisons de ce projet et les mesures mises en œuvre pour réduire les nuisances éventuelles et les améliorer, quand nous le pouvons. C’est, uniquement, pour cette raison que nous avions retiré notre dossier initial, afin de prendre en considération les observations, qui nous avaient été faites, suite à l’enquête publique. Dans ce projet, nous avons conservé ce qui était déjà positif pour éviter les nuisances pour les riverains : extraction à 10-15 mètres de profondeur, très au-dessus de la nappe phréatique, et exploitation raisonnée de 3 ha par 3 ha, avec remise en état des terrains. Au fur et à mesure de l’exploitation de la carrière, le site retrouvera son caractère de terre agricole. Nous avons apporté une nouvelle réponse aux craintes de nuisances visuelles, avec la proposition de plantation de Miscanthus, plante qui peut faire jusqu’à 3,5 mètres de haut, non invasive, qui sert à la production de bio-énergie. En France, cette culture a été expérimentée, depuis 1995, et analysée par le ministère de l’Agriculture. Le miscanthus fait, aujourd’hui, partie des espèces éligibles aux surfaces d’intérêt écologique. Il offre également l’avantage de constituer un refuge pour la biodiversité, d’offrir un bilan carbone positif pour la carrière, avec une captation de CO2 supérieure à l’exploitation. Aujourd’hui, nous avons un projet, utile pour la collectivité et innovant dans le respect de l’environnement. Nous rappelons que le département ne produit qu’un tiers environ des matériaux nécessaires à la construction ou l’entretien des logements, écoles et infrastructures de transport. A ce titre, les produits de la carrière de Verneuil seront uniquement destinés aux besoins locaux, en particulier pour le sud du département. Nous prenons le temps de rencontrer les élus locaux, les associations et les habitants des environs pour leur apporter le maximum d’information et de réponses à leurs questions et nous continuerons à le faire»