Les responsables de Sograco, sur le terrain, avec un projet revu et corrigé. © Photo NR
Après avoir un temps renoncé, les dirigeants de Sograco, viennent de présenter, à divers interlocuteurs, un nouveau projet d’exploitation de la carrière de sable et granulats, sur le site pressenti, depuis 2014. Lundi matin, ils étaient sur place. « A la suite des conclusions de l’enquête publique, nous avons volontairement retiré notre projet, fin 2017, pour le retravailler et l’inscrire dans une optique de développement durable. C’est un projet essentiel pour notre département, qui est loin d’être autosuffisant en matière de matériaux pour le BTP et la construction de logements. Les faire venir de la Vienne ou des Deux-Sèvres n’est pas forcément très écologique », estimait le directeur des carrières du Centre - Val de Loire, Renaud Jospin et son responsable du site de Marcilly-sur-Vienne, Pascal Corbrat. Sur la parcelle à exploiter, d’une superficie de 18 ha, le nouveau projet prévoit l’implantation d’un couvert végétal de mischantus gigantus (herbe à éléphant). Cette plante, à croissance rapide, qui ne nécessite aucun traitement, sera un refuge pour la biodiversité et permettra au site d’avoir un bilan carbone positif. Le traitement de cette plante, après ensilage, permettra de produire du bio carburant et d’autres produits dérivés. L’extraction des granulats se fera sur 30 ans, par petites planches de 3 ha, remblayées au fur et à mesure, en commençant par celles les plus éloignées de l’axe routier et du village. Un seul engin, neuf, sera présent sur le site pour le chargement des camions, à une profondeur d’au moins 10 mètres. Il n’y aura pas de concasseur, le traitement des matériaux se faisant à Marcilly. Une trentaine de rotations quotidiennes de poids lourds sont à prévoir. 75.000 tonnes de matériaux seront extraits, annuellement. Quatre emplois directs, une vingtaine induits, sont à la clé. La totalité de la parcelle sera remise en état d’exploitation agricole, à l’issue de l’extraction et il n’y aura aucun impact négatif sur la nappe phréatique.
Concertation et dialogue Après avoir rencontré les élus, il y a quelques jours, les responsables de Sograco rencontraient les dirigeantes de l’association « Ensemble pour bien vivre à Verneuil », lundi soir. Par mail, Laurence Garnier sa présidente a livré ses impressions : « Nous restons opposés à ce projet, en raison de la proximité du site avec le village. Les modifications vont dans le bon sens, mais ne réduisent pas de manière significative les impacts négatifs, notamment, du point de vue visuel, depuis les points hauts environnants. Je salue l’information donnée par les porteurs du projet. »